Bergère accusée de sorcellerie, chanteuse de cabaret, journaliste féministe, femme préhistorique, prostituée, mère révoltée ou ado rebelle, autant de portraits de femmes d’époques, de milieux, de situations et de sensibilités différentes que tout oppose. Et pourtant un lien mystérieux et fort les unit et les apparente. Qu’est-ce que le féminin, à travers les siècles, les classes et les rôles sociaux ? Une comédienne inspirée incarne tour à tour ces portraits vivaces, réunis par la même nécessité de prendre la parole. Sans énergie revancharde ni aigreur, ces femmes n’ont plus de comptes à régler avec le masculin. Elles ont des douleurs. Des douleurs pour s’être éloignées de la norme imposée. Ce spectacle, parfois brut de décoffrage mais sans vulgarité, célèbre les femmes et la féminité.
« Cette belle brune pourrait être une héroïne de Garcia Lorca. Un grand caractère tressé d’origines libanaise et brésilienne. Elle se nomme Fernanda Barth. Elle est impressionnante. Elle est passée par le conservatoire et la Sorbonne. Elle a eu l’idée de cette traversée, hantée par des aînées dont elle connaissait les témoignages, les paroles. Dans les mains d’un auteur sensible, elle va au plus profond, sans nul excès de pathos. »
Armelle Héliot, le FIGAROSCOPE, 30 octobre 2019

